Un passé pas très ancien

- Laissons le passé être le passé. -

Le Nouveau Monde semblait vide. Les migrants l’ont considéré comme leur Terre Promise. Ces hommes, ces femmes, ces familles étaient partis sans rien laisser derrière eux. Les raisons de cette fuite sont légion. On y trouve les persécutions, les guerres, les famines et parfois tout cela réuni. Ils viennent de tous les continents, certains sont arrivés les chaînes aux pieds et d'autres ont laissé les leurs dans le vieux Monde.

Deux visions du monde se sont affrontées sur le champ de bataille. La Nation qui va naître sur cette hécatombe est assoiffée de terres nouvelles et qu'importe si elles sont déjà habitées. Elles seront prises de force et distribuées à ceux qui ont pu être des victimes autrefois et sont devenus des prédateurs. Cette terre n'était pas faite pour eux. Ils l'ont volée comme des loups affamés.

Un présent incertain

- Rien n'a plus de valeur qu'aujourd'hui. -

1865
La fin récente de la guerre civile a libéré des forces humaines et matérielles colossales en direction de l'Ouest sauvage. Les migrants n'ont rien à perdre sauf leurs vies peut-être.
Beaucoup... énormément vont mourir. Mais il en restera toujours assez pour planter des clôtures sur une terre qui n'en avait jamais connue. Ils vont confondre dans le même massacre bisons, loups et Natifs.

Les Natifs ont connu  les français, les Espagnols. Mais ces deux derniers ne songeaient pas à s'installer. Ils n'ont fait que passer. Ceux qui arrivent ont un appétit d'ogres. Comme tous ceux qui ont connu les pires privations, les guerres, les humiliations et en sont sortis vivants, ils sont devenus sans pitié, dénués d'empathie. Ils sont là pour prendre sans partager, sans demander.

Les fables de deux mondes

- Aeternitas et Bestias -

Les Humains arrivent avec des "passagers clandestins" à leurs côtés.

Ils ressemblent à n'importe quel humain. Ils semblent se mêler à la communauté des hommes. Mais ils ne pourront jamais se confondre avec la masse des vivants. Ils ne peuvent pas mourir...
Seul, l'un des leurs peut interrompre l'existence  infinie d'un semblable en lui coupant la tête. C'est pourquoi, ils se doivent de posséder et porter une épée en permanence, en toute discrétion. Ce qui se révèle un exploit dans les temps modernes.

D'autres exilés du ciel errent sur terre sous le nom de Bestias. Ces derniers sont mortels, adaptés à la violence de ce monde. Rien ne les réjouit plus que de voir  les Aeternitas s'entretuer lors d'un jeu aux règles obscures. Cela leur donne un répit de voir leurs ennemis disparaître et les oublier.

Leur mortalité les inquiète. Il y a peu de chance que l'existence qu'ils mènent, les conduise au Paradis. Les Enfers leur semblent promis.